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Quel est le sens de la création
? l'essence précède-t-elle
l'existence ? qui sommes nous spectateurs du tableau de Lucette NIORD
et où
allons nous ?
Une question peut en dévoiler d'autres,
commençons par les faits.
Trois cartes devant un mur, un fond. D'abord la carte du coq, le chant,
le cri, la
force, puis la carte de la poule, et enfin la carte de l'oeuf avec la
question, titre
du tableau et la signature de la personne qui l'a peint.
La problématique est donnée par les animaux
peints sur la toile: pour obtenir
des poussins, il faut un coq, une poule qui pondra des oeufs et qui les
couvera.
L'oeuf n'est ainsi que la phase intermédiaire d'un processus
sexué.
Il en est de même pour le spectateur, résultat de
la rencontre à un
moment donné de ses parents, donc inscrit dans l'histoire,
d'une histoire qui
s'écrit noir sur blanc en couleurs.
Cette dernière phrase est représentée
sur le tableau par les deux
cocottes en papier elles-mêmes imprimées de
portraits de poules et de coqs.
Le coq et la poule sont ainsi le résultat de toute une
lignée de coqs et
de poules. Nous sommes donc, à l'instar des animaux,
à partir du moment
où nous naissons d'un processus sexué, le produit
d'une succession de générations.
Un déploiement dans le temps.
La vie est un jeu de rencontres successives inscrites dans une
succession de moments.
Sur le tableau, nous disposons de plusieurs modes de rendu de ce
réel.
Si l'on considère l'empilement des
représentations, nous avons une personne
face à la toile soit le peintre ou un spectateur,
l'identification de l'humain
à l'animal, le monde de l'animal dans ses
métamorphoses, la représentation
de cette réalité par des cocottes en papier (la
construction étant
le fruit d'un processus géométrique et
technologique confirmé par
l'impression mécanique de ces animaux sur le papier).
Que voit-on ? comment pouvons nous articuler les choses ? quel sens et
quel statut
accorder à nos représentations ? et comment ne
pas les confondre tout en
les entremêlant ?
La toile pose la question et indique les réponses pour qui
arrive à projeter
ses mots dessus. Le jeu de la devinette initiale rejoint la mise en
valeur de la
problématique qui la sous-tend, par la lumière
qui envahit métaphoriquement
l'esprit qui assigne du sens à ces différentes
représentations, signifié
par l'ombre porté des différents
éléments peints sur la toile.
C'est une oeuvre majeure. Avec une économie de moyens, le
recours à des
éléments connus, l'inscription de l'humain dans
le réel est dit. Reste
la beauté, qui échappe à l'analyse.
Lucette NIORD... pourquoi le monde est-il beau ? Et pourquoi
sommes-nous sensibles
à la beauté ? A partir d'une question
posée, la réponse consiste
en de nouvelles questions.
Quelle histoire... d'autres photos haute définition dans la Gallerie
Lucette Niord et Philippe Niord
20 r Breuil St Jean
17290 LANDRAIS
"En partant
d'une idée, d'une réalité nous nous racontons
une histoire
et nous ouvrons la porte du rêve
en créant un monde hors du temps, un univers d'harmonie, de
paix, un
monde heureux où l'on retrouve l'émerveillement
de l'enfance,
une évasion vers un ailleurs où il fait bon vivre"