Pour démarrer à vélo, il faut fournir une certaine énergie. Ensuite, il faut continuer à pédaler pour compenser les frottements qui dissipent une certaine quantité d'énergie. Passer d'une vitesse à une autre plus importante stocke une part d'énergie qu'il faut fournir à la masse que l'on déplace. Une voiture lourdement chargée n'est pas nerveuse, elle mets plus de temps à accélérer, le moteur doit fournir une plus grande quantité d'énergie que si elle était faiblement chargée. On conçoit donc facilement qu'un objet mobile en déplacement uniforme contient une certaine énergie potentielle liée à la masse en mouvement. Et quand cet objet tape dans un mur, plus il est lourd et plus il est rapide, plus le trou qu'il fait dans le mur est gros. Au moment de l'impact, l'énergie se dissipe sous forme mécanique, l'objet se ratatine et le mur s'émiette. Plus pour un gros camion que pour une voiture légère. La représentation de l'énergie inertielle est donc aisée.
S'il n'y avait pas de frottements des pneus sur le sol, de la carrosserie dans l'air, et pas d'énergie dissipée par les frottements mécaniques dans les roulements à bille, un véhicule une fois lancé sur une route plate ne s'arrêterait pas, il continuerait sur sa lancée. Cela permet d'imaginer le mouvement régulier uniforme. Un objet se déplace en ligne droite à une certaine vitesse, pour qu'il aille plus vite il faut lui fournir de l'énergie, pour le freiner l'objet doit rendre de l'énergie et en général c'est en dissipant de la chaleur dans les freins. Pour accélérer ou pour le freiner une fusée dans l'espace à partir d'un mouvement rectiligne uniforme, il faut fournir de l'énergie.

Nous pouvons maintenant tenter de représenter ce qu'est l'inertie, cette faculté d'un objet à conserver sa façon de bouger régulièrement par rapport à son environnement liée. L'inertie est liée à la masse, que l'on associe à un énergie nécessaire à un mouvement régulier uniforme dans un référentiel donné. Comme image nous prendrons une barque catalane pointue à l'avant et à l'arrière. Imaginons qu'elle ait un mouvement uniforme régulier dans un lac recouvert de roseaux. L'avant de la barque écarte les roseau. Il faut une certaine quantité d'énergie pour les écarter, un roseau est élastique, il plie mais ne romps point. Les roseaux glissent le long de la barque, et derrière les roseaux revenant à leur position initiale redonnent l'énergie qu'ils avaient accumulé en eux. La barque perd à l'avant l'énergie qu'elle récupère à l'arrière. Nous faisons pour cette vision idéale la représentation d'un monde sans frottement afin de conserver une vitesse constante à la barque, ce qui est une petite entorse par rapport au monde réel, car en réalité le frottement des roseaux le long de la barque ainsi que celui de la barque dans l'eau et dans l'air finissent par absorber l'énergie inertielle de cette dernière qui s'immobilise alors au milieu des roseaux. Mais restons sur cette image idéale d'une barque dans un monde sans frottement, afin de garder cette notion de cycle de l'énergie, de l'avant de la barque aux roseaux, et des roseaux à l'arrière de la barque.



Les roseaux occupant l'espace pris par la barque glissent le long du bord.



A l'arrêt, les roseaux entourent la barque.

Faisons maintenant mentalement la transposition de la barque vers un bloc de matière, et des roseaux vers la structure en gelée de l'Univers. La matière est traversée par la structure car celle-ci est omni-présente, aussi bien dans l'espace vide que dans la matière. La matière déforme la structure par le biais de la gravité, qui est fonction de la masse de la matière.  Cette déformation constitue un travail mécanique, un stockage de l'énergie. La structure est mise localement sous tension par la gravité. Considérons donc une sphère de matière telle une planète se déplaçant dans l'espace à vitesse constante par rapport à la structure gelifère de l'Univers. Au fur et à mesure de l'avancement de la planète la gravité due à la masse de cet objet céleste va mettre sous tension localement la structure, celle-ci va accumuler une certaine quantité d'énergie qui sera rendu après le passage de la planète par rapport à la structure. Au fur et à mesure et constamment, il y a un cycle de l'énergie qui est régulier, uniquement fonction pour une planète considérée de sa vitesse par rapport à la structure. Le mouvement relatif est stabilisé. La quantité d'énergie mise en jeu est invariante pour un mouvement relatif régulier. Tant que l'on n'apporte pas d'énergie supplémentaire ou que l'on n'en dissipe pas la planète continue son mouvement d'avancée régulière.



Nous posons donc que la matière traverse sans frottement la structure gelifère, et que le passage de la matière ajoute une tension supplémentaire dans la structure gelifère qui est relâchée intégralement après le passage. Nous disposons alors à l'aide de la structure gelifère d'une représentation mentale du déplacement inertiel régulier dans un référentiel donné relatif ou absolu. Le mouvement de la matière par rapport à la structure gelifère est relatif si on fait abstraction du reste de la matière de l'univers, c'est soit la matière qui avance par rapport à la structure, soit la structure qui se déplace par rapport à la matière, soit l'un qui vient à la rencontre de l'autre. L'observateur peut adopter les trois points de vue, le sens que l'on attache à cette représentation mentale ne varie pas quel que soit le référentiel adopté.

Se pose alors le cas particulier du volant d'inertie. Si l'image de la barque traversant des roseaux permet de passer d'une représentation 3D toujours délicate à représenter à une vision somme toute basique, elle permet alors par réduction d'illustrer et d'explicité la force centrifuge liée à un effet rotationnel.

On considère la barque reliée à un piquet et tournant en rond. Les roseaux n'affectent alors que l'un des bords, et donc exercent dessus une pression que rien ne vient contrebalancer de l'autre bord. On a alors l'explication de la réalité de la force centrifuge. Plus grand est le nombre de roseaux dans un intervalle de temps donné agissant sur le bord, plus grande est la force. Étant donné que la réalité concerne un volume, dans le cadre d'un tore tournant autour d'un point fixe, cette force est proportionnelle à ce volume, multiplié par la distance du rayon et la vitesse de rotation. L'inertie est donc bien une mesure de longueur à la puissance quatre, ce qui est communément admis par l'ensemble des physiciens.

Une conséquence directe est alors que la rotation altère la gravité en tendant les brins de la structure gélifiée de l'espace, car la vitesse de passage de la matière au travers des brins ne peut se faire qu'en tenant compte de la résistance de l'une par rapport aux autres, et ce à une vitesse inférieure à c. C'est l'effet Lense-Thirring déjà répertorié.