La
démarche de Garrett Lisi, relève manifestement d’une conviction
que l’on pourrait qualifier de métaphysique selon laquelle l’univers
est intrinsèquement géométrique, prenant la
forme de figures qui « se déforment et dansent dans
l’espace-temps ». Il suffit alors de trouver la figure
assez complexe et cependant assez simple pour que l’on puisse
lui superposer les divers modèles concernant les particules
et les forces. Si les deux schémas coïncident grossièrement,
c’est déjà un succès. Si la figure (pattern)
mathématique prévoit un phénomène que
l’observation n’a pas encore observé et si, guidé
par la formule mathématique, on découvre effectivement
un phénomène nouveau répondant à la
description mathématique, alors l’hypothèse
selon laquelle la nature obéit à cette formule est
vérifiée.
Garett
Lisi a fait ce travail en rapprochant les équations du modèle
standard et de la gravitation de l’étrange polytope
E8 qu’il avait découvert en explorant le monde des
algèbres dites de Lie. Il semble que la superposition coïncide à
peu près avec les observations, puisque Garrett Lisi a pu
entrer dans les 248 points de la figure E8 les 40 particules et
forces connues, ainsi que leurs milliers d’interactions observées.
Cependant, un certain nombre de particules prévues par la
formule n’existent pas encore dans le bestiaire des hautes
énergies. Mais Garret Lisi espère que lorsque le LHC
du Cern entrera en service dans quelques mois, il fera apparaître
les entités encore inconnues prévues par le modèle.
Le
succès déjà obtenu a manifestement convaincu
ou tout au moins intéressé un certain nombre de physiciens
parmi les plus grands, comme on le vérifie dans les articles
de la presse. D’autres doutent encore. Les prochains mois
seront peut-être décisifs, en confirmant la nouvelle
théorie du Tout ou en ruinant complètement l’hypothèse.
En
cas de confirmation, que faudrait-il conclure ? Que l’univers
obéit à des structures mathématiques ou, plus
précisément encore, qu’il est mathématique
comme certains l’ont déjà dit, et qui plus est,
qu’il est conforme aux algèbres de Lie ? Que la figure E8,
certes complexe mais infiniment simple comparée aux millions
d’équations proposées par la théorie des
cordes, suffirait à représenter toutes les particules et
toutes les interactions connues aujourd’hui ou observables plus
tard, ce qui en ferait une théorie du Tout bien plus
présentable pour le commun des mortels que celle des cordes?
Sur
le plan épistémologique enfin, ne faudrait-il pas
questionner la démarche ? Elle se présente comme réaliste,
c’est-à-dire présupposant l’existence
d’un réel en soi descriptible par l’homme jusque
dans ces moindres détails, dès lors qu’a été
trouvée la règle de construction intrinsèque,
de tous temps audit univers.
En farfouillant sur le Net, je finis par tomber sur la "théorie du tout" produite par Antony Garrett Lisi
Je télécharge sa thèse et commence à regarder sa proposition quand je tombe sur ce dessin, comme cela
correspond en gros à la projection sur un plan d'un
élément de base de la structure gélifiée,
je suis un peu surpris par l'analogie formelle. Ma démarche
laisse de coté l'aspect particule de la matière pour me
concentrer plus particulièrement sur le cadre, car la
matière formée à priori de particules du fait de
l'hypohèse philosophique grecque ne me tente pas, m'étant
concentré sur l'aspect onduatoire et corpusculaire du photon, et
la contradiction intrinsèque qui en découlait. La
façon de trancher la problématique une fois
explorée l'impossibilité d'arriver à une
représentation valide de l'expérience des fentes de Young
donnant un résultat expériemental réel, j'ai
poursuivi ma recherce sur l'aspect purement ondulatoire, ce qui m'a
conduit non pas à étudier l'éther, concept
refusé par la notion de vent d'éther, mais à la
génèse même de la structure de l'espace pour en
obtenir une représentation parlante, c'est à dire la
structure gélifiée de l'espace temps, matrice de
l'Univers.
L'aspect
évident est constitué par les deux triangles en avant pan
et en arrière plan, les six points bleus correspondant aux
autres sommets. Passé la constatation de cette analogie et je
continue à lire un paquet d'équation, car son
modèle est sensé représenter un modèle
mathématique correspondant à toutes les particules et
forces élémentaires de l'univers. Donc rien à voir
avec la structure gélifiée propement dite, mais
l'incluant fatalement, même si elle n'est pas décrite
comme telle. Je continue à lire jusqu'à trouver une
structure complète qu'il a construit de 248 sommet, et
là je me rends compte que sa structure est semblable à
celle que je définis, il y a bien des triangles qui se relient
par cinq et la fabrication est similaire. La mienne n'est pas finie et
on peut l'étendre à l'infini selon son désir. Sa
structure est donc un sous ensemble pariculier de mon
modèle extensible à l'infini.
http://en.wikipedia.org/wiki/E8_(mathematics)
La coïncidence est troublante, car je suis tombé sur la
structure gélifiée par un raisonnement tout à fait
personnel et sans rapport avec son travail. A aucun moment je ne
m'appuie sur un support mathématique, alors que son travail
entier en découle. Deux approches différentes sur deux
explications proches et passant par des modèles construits
identiquement sur le même module de base, le
tétraèdre.
J'ai naturellement le sentiment que son travail part sur des bases autres, mais s'appuie une structure simple fondamentale,
multiplié un certain nombre de fois ce qui induite la
complexité et tout l'arsenal mathématique
nécéssaire à le contrôler.
Mon point de
départ ancré dans le rationnel accepte tout l'aspect
scientifique expérimental. C'est évidement sur
l'interprétation que je déploie une pensée
particulière puisque tel est mon but.
Si je peux y
raccrocher des phénomènes disons un peu bizarres, et leur
donner une explication simple, j'en suis ravi bien entendu.
La structure
gélifiée explique et représente la
gravité, l'inertie et toutes les ondes à partir d'un
support spécifique, la structure gélifiée,
transmettant messages et d'énergie. Quand la
lumière touche une feuille d'un arbre, cette feuille encaisse
une partie du rayonnement pour la photo-synthèse, et renvoie le
reste qui donne le message "je suis verte". Nous représentons le
monde à partir de la vision.
Le travail d'Antony Garrett Lisi
me conforte donc dans ma démarche et d'être tout au moins
sur la bonne piste qu'il convient de confirmer, vraisemblablement en
permettant de lier ensemble par le biais du transfert d'énergie
et d'information de la structure à la matière la
cohérence de l'Univers qui nous abritte.