La construction des pales est complexe de par leur forme, la précision est très importante et la géométrie est difficile à déterminer. Ce n'est pas à la portée de n'importe qui que de fabriquer de grandes hélices. Il faut déjà posséder de grandes compétences et un savoir faire particulier qui échappe à la plupart de gens. Ce n'est donc pas une voie à explorer pour des raisons techniques et financières. Comme il faut se démarquer de la concurrence, il faut faire globalement mieux en terme d'attraction pour l'acheteur client final, c'est à dire plus simple, plus fiable, et moins cher.

Les voiles sont de simples rectangles de tissus tendus par deux câbles verticaux et rigidifiés par des lattes de fibre de verre transversalement. Elles prennent leur forme sous la poussée du vent. Il n'y a pas de géométrie à calculer, car il n'y a pas de variation de forme à déterminer. La toile est légère comparée à une hélice, souple au lieu d'être rigide. Une machine à coudre solide et des ciseaux électriques et un morceau de craie suffisent pour fabriquer les voiles. Il n'y a pas besoin d'outillage complexe et onéreux.

Les pales sont maintenues par leur pied dans le moyeux, et elles sont libres à l'autre extrémité. Comme le vent souffle toujours par saccade, cela introduit des vibration dans l'hélice. Lorsqu'elles sont de grandes dimensions, il faut également tenir compte de leur poids. Elles ne peuvent pas tourner rapidement, car la force centrifuge détériorerait rapidement les paliers. Leur gros défault est de ne pas être légères, et si on veut une construction légère il faut chercher ailleurs que vers les hélices.

Les profils de toile sont tendus à leur deux extrémités. Il n'y a pas de mouvement de flexion qui s'exerce à leur pied, car la toile n'est pas rigide, elle est souple, donc ne casse pas. Par contre elle s'use par friction sur elle-même. Mais comme c'est un élément bon marché, elle peut être facilement changée. Un peu comme les plaquettes de frein à disque d'une voiture, c'est dès le départ considéré comme une pièce d'usure qui ne coûte pas cher, et qui est facilement et rapidement changée. Le givrage des hélices peut être destructeur pour celle-ci, car la glace adhère sur les surfaces rigides. Les plans de toile étant souples, et lors de la rotation de la machine chaque face de toile devient successivement intrado et extrado, ce changement de courbure est propre à briser la couche de glace se déposant. Du fait de leur faible poids, on peut leur donner de grandes dimensions, ce qui permet de capter l'énergie emmagasinée dans de faibles vents. Cela permet donc de faire des installations dans des endroits peu ventés, donc de vendre les machines à plus de personnes. En mode utilisation, là ou un vent faible ne permet pas de faire démarrer une hélice, une faible pression utilisée sur une plus grande surface donne un couple suffisant pour faire tourner une petite génératrice. Il n'y a pas de petits bénéfices, tout est bon à prendre.
Par vents forts comme la masse suspendue est légère par rapport aux hélices, on peut donc tourner beaucoup plus vite, et récupérer un supplément d'énergie très importante, car cette énergie est proportionnelle au cube de la vitesse du vent.
Une faible masse suspendue permet également de ne pas avoir à sur-dimensionner le support de la machine, donc d' économiser sur les matériaux de construction et un montage sur site facile.
On peut donc proposer un montage en kit pour les petits producteurs et les paysans à faibles capitaux, ou mettre en place des équipes de montage soit en sous-traitance, soit en propre.
Le dernier des avantages et non des moindres est l' accès aisé pour intervenir sur la machine et effectuer son entretient; à l'aide de moyens technique légers et un faible personnel, une grue, une nacelle et deux personnes.